Rapport Burke sur les coupes à la Laurentian : les francophones abandonnés!

Ottawa, le 31 mars 2022 – L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) accueille positivement le rapport d’enquête de la commissaire aux services en français sur les coupes à sa programmation de langue française de la Laurentian University qui démontre que l’institution a enfreint la Loi sur les services en français.


Pour l’AFO, le rapport est une autre preuve que la Laurentian University ne mérite pas la confiance de la communauté franco-ontarienne.



  • L’institution a sabré tous les programmes de deux grades protégés dans sa désignation sous la Loi sur les services en français, allant ainsi à l’encontre de sa désignation.

  • L’université n’a pas informé le ministère des Collèges et Universités et le ministère des Affaires francophones avant de faire ses coupes, n’a pas pris en compte sa désignation et n’a pas consulté la communauté franco-ontarienne, comme le stipule l’article 10 de la Loi.

  • Ces décisions de la Laurentian University accélèrent l’assimilation vers l’anglais de notre communauté et l’exode de la jeunesse franco-ontarienne du Nord, comme le rapportent des témoignages contenus dans le rapport.


Cela s’inscrit dans une suite de décisions prises au cours de la dernière décennie par la Laurentian University. Au fil des années, l’institution a aboli son poste de vice-recteur aux affaires francophones, supprimé le poste de coordination du recrutement d’étudiantes et étudiants francophones internationaux. et a peu investi dans sa programmation de langue française comparativement à celle en anglais


« À la lueur de tout cela, il n’est pas surprenant que la Laurentian University ait subi une baisse de demandes d’inscription de 52 % pour ce qui reste de la programmation de langue française pour la prochaine rentrée universitaire, a commenté le président de l’AFO, Carol Jolin. L’institution est devenue un vecteur d’assimilation et vide le Nord de sa jeunesse franco-ontarienne. »


« Présentement, il y a une solution ‘par et pour’ en développement avec la transformation de l’Université de Sudbury. La seule solution crédible pour l’avenir de l’enseignement universitaire en français dans le Moyen-Nord passe par l’Université de Sudbury. Il est grand temps que la Laurentian et l’Université de Sudbury se parlent pour en arriver à une entente gagnant-gagnant qui assurera la pérennité et l’épanouissement de la programmation de langue française dans le Moyen-Nord et en Ontario », a conclu M. Jolin.


L’AFO surveillera également la mise en oeuvre des recommandations formulées par la commissaire au ministère des Affaires francophones et au ministère des Collèges et Universités et est encouragée par le fait que les deux ministères assurent vouloir les mettre de l’avant.