Données linguistiques et formation : déclaration du président de l’AFO sur l’annonce fédérale

Ottawa, le 18 août 2025 – « L’AFO salue l’annonce du gouvernement du Canada d’investir 34 millions de dollars pour améliorer l’accès aux services de santé en français en Ontario. Cet investissement — dont plus de 33 millions de dollars pour l’Université d’Ottawa, La Cité, le Collège Boréal et le Campus Glendon, ainsi qu’1 million de dollars destiné au gouvernement de l’Ontario — appuiera la formation et les stages cliniques, et renforcera la collecte de données linguistiques par l’entremise des cartes de santé. Il s’agit d’un pas concret, attendu de longue date par nos communautés. La pénurie de main-d’œuvre demeure l’un des principaux freins à l’augmentation de l’offre de services de santé en français. Investir dans la formation est donc la meilleure stratégie. Mais il reste du chemin : plusieurs professions essentielles ne sont toujours pas offertes en français en contexte minoritaire. Pensons notamment à la formation en pratique sage-femme, interrompue en 2021, dont l’absence se fait cruellement sentir partout en Ontario. Nous saluons tout particulièrement l’appui fédéral à l’Ontario pour l’intégration d’identifiants linguistiques à la carte Santé. C’est une recommandation portée depuis plusieurs années par la communauté, ses planificateurs.trices, ses chercheur·euse·s et ses praticien·ne·s. Pour planifier efficacement et offrir des soins sécuritaires et adaptés, il faut pouvoir connaître, et relier aux parcours de soins, la langue maternelle, la connaissance des langues officielles, la langue la plus souvent parlée à la maison et, surtout, la langue choisie pour recevoir les services de santé. Ces données sont indispensables autant pour la planification des services que pour la planification de la main-d’œuvre. L’AFO offre son plein soutien et sa collaboration au gouvernement de l’Ontario et à ses partenaires pour une mise en œuvre rapide, rigoureuse et économiquement responsable des identifiants linguistiques sur et dans la carte santé; en maximisant l’usage des systèmes existants, en évitant les redondances administratives et en s’appuyant sur des indicateurs clairs de résultats et de coûts, ainsi que pour le renforcement durable et efficient des filières de formation en santé en français dans toute la province. » a déclaré Fabien Hébert, président de l’AFO

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